Dans l’univers des jeux de hasard, le sort décide, les cartes tombent, la bille tourne, et le joueur… espère. Mais au-delà des probabilités et des calculs, nombreux sont ceux qui misent aussi sur la chance, les signes, et parfois… un peu de magie personnelle. Car dans les casinos du monde entier, les superstitions sont reines. Certaines sont touchantes, d’autres franchement insolites, mais toutes racontent la même chose : le besoin de croire qu’on peut influencer la fortune.Petit tour d’horizon des superstitions les plus étonnantes croisées dans les salles de jeux.
Les grands classiques du porte-bonheur
Le joueur superstitieux ne s’assied jamais à une table les mains vides. Il vient armé de gris-gris, talismans et rituels.
- Le trèfle à quatre feuilles : indémodable.
- Le fer à cheval : souvent miniature, glissé dans une poche ou suspendu à un porte-clés.
- Le jeton fétiche : certains joueurs gardent un jeton qu’ils ne misent jamais, persuadés qu’il « attire » la chance.
- Les vêtements porte-bonheur : chaussettes rouges, chemise gagnante, cravate magique… certains les enfilent à chaque session, parfois sans les laver (on ne « lave » pas la chance !).
Chiffres bénis… et maudits
Les chiffres ont une puissance symbolique très forte dans les jeux de hasard.
- Le 7, considéré comme le chiffre porte-bonheur par excellence (il trône aussi fièrement sur les machines à sous).
- Le 13, évité comme la peste. À tel point que certains hôtels de casino n’ont pas de chambre ni d’étage numérotés 13.
- En Asie, le 8 est synonyme de richesse et de prospérité. Pas étonnant que les rouleaux de certaines machines finissent souvent par trois « 8 ».
- En revanche, le 4 est redouté en Chine et au Japon, car sa prononciation est proche du mot « mort ».
Les rituels avant de jouer
Avant de miser, certains joueurs adoptent des comportements très codifiés, parfois étranges vus de l’extérieur… mais logiques pour eux.
- Toucher une machine porte-bonheur ou passer la main dessus avant de s’installer.
- Entrer dans le casino par une porte bien précise, ou toujours utiliser le même chemin pour arriver à une table.
- Faire trois fois le tour de la table avant de s’asseoir, pour « faire tourner la chance ».
- Frapper la table discrètement ou souffler sur les dés, comme pour les charger d’énergie positive.
Ce qu’un joueur superstitieux ne fera JAMAIS
Il y a aussi des interdits sacrés dans le monde du jeu :
- Prêter ou emprunter de l’argent pendant une partie : selon la croyance, cela fait fuir la chance.
- Compter ses gains en cours de jeu : c’est la meilleure façon de « casser le fil ».
- Siffler dans un casino : dans certains pays, c’est perçu comme un mauvais présage, voire une malédiction.
- Croiser les jambes en jouant : ce serait un signe que la chance ne peut pas « circuler ».
Superstitions d’ailleurs : tour du monde des bizarreries
Les croyances varient selon les cultures, mais une chose est sûre : le jeu est universel… et les superstitions aussi !
- En Chine, le rouge est la couleur de la chance. Beaucoup de joueurs asiatiques portent des sous-vêtements rouges pour aller au casino (véridique !).
- En Europe de l’Est, certains glissent une pièce ancienne dans leur chaussure gauche avant d’aller miser.
- À Las Vegas, il n’est pas rare de voir des joueurs chuchoter des prières, faire des signes discrets ou tourner sur eux-mêmes avant de jouer.
- En Italie, renverser du sel avant une partie est vu comme un présage néfaste… sauf si on en jette aussitôt une pincée par-dessus l’épaule gauche.
Conclusion : entre hasard et espoir
Le jeu repose sur le hasard, c’est un fait. Mais face à l’imprévisible, le joueur aime se sentir acteur de sa chance, même symboliquement. Alors, il s’accroche à ses objets, ses chiffres, ses gestes, ses convictions.
Est-ce irrationnel ? Peut-être. Mais c’est aussi ce qui rend le monde des casinos si fascinant, si humain, si vibrant.
Et après tout… si une paire de chaussettes rouges peut vous porter bonheur, pourquoi s’en priver ?